Qu’il le soit volontairement, issu d’une démarche esthétique
ou politique, ou de fait, de par sa naissance dans un contexte
« défavorable »*, le cinéma produit en marge du géant industriel est,
à la fois d’un point de vue scientifique et en qualité d’amateur, passionnant.
D’abord, de par sa pluralité : en vérité, il n’y a pas
UN cinéma pauvre, mais DES cinémas pauvres, reflets d’individualités traduisant
elles-mêmes le contexte particulier, historique, social, politique, économique,
dans lequel elles ont pris racines. Ensuite - et c’est sans doute un point
essentiel pour moi et très récurrent dans ce que vous allez lire – parce que ne
répondant pas des mêmes logiques et obligations que le cinéma selon le modèle
industriel, le cinéma pauvre n’a pas à subir ce « processus de
domestication »** qui rend l’autre si fade parfois, et permet alors d’explorer,
autant dans le fond que dans la forme, de nouveaux terrains en matière de
création.
Je ne prétends ni avoir le monopole du bon goût ni celui de
la pensée réflexive et critique ultime, pas plus que je ne connais l’Histoire
du cinéma sur le bout des doigts ; seulement, j’aime assez les sujets
abordés ici pour en parler avec honnêteté et envie, à travers ma façon
personnelle de les appréhender, mais aussi, les ayant préalablement étudiés,
sous un angle plus théorique et objectif (des fois).
Aussi, je tâcherai au fil du temps de rendre son contenu plus "participatif", faisant appel à des personnes dont la culture cinématographique me semble proche de la démarche que j'effectue aujourd'hui en publiant ces contenus.
Aussi, je tâcherai au fil du temps de rendre son contenu plus "participatif", faisant appel à des personnes dont la culture cinématographique me semble proche de la démarche que j'effectue aujourd'hui en publiant ces contenus.
Ce que je propose est loin d’être exhaustif, mais constitue
sans doute une bonne approche de certains films, certains courants ou
réalisateurs, dont le travail est à découvrir ou à creuser, surtout à l’heure
où poser son cul sur un siège de salle de cinéma vaut presque 10 euros, et où
les films « underground» se retrouvent projetés dans les auditoriums de
l’ENS.
Contact
<monaservoATriseupPOINTnet>
* j'entends par là le budget réduit comme contrainte subie et non revendiquée
** paroles d'Humberto Solas - réalisateur cubain mort en 2008 - à propos des co-productions avec d'éventuels pays étrangers "«Si vous produisez des films avec des contributions de deux ou trois autres pays, il vous faut vous soumettre à un processus de domestication. Il vous faut plaire à plusieurs cultures. (...) Moins de compromis signifie plus de libertés pour le réalisateur. »